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Rencontrez notre fondateur : 
Éric Bécart

Une conversation intime sur les débuts, les défis et la vision derrière SLS Agency

2009, c’était il y a 16 ans… Pourquoi ce moment était-il le bon pour créer SLS Agency ?

Éric Bécart : Parce que le marché avait besoin d’un électrochoc ! À l’époque, la distribution se résumait souvent à du B2B classique : des catalogues, des contrats, mais peu de vision à long terme. Moi, je rêvais d’une agence hybride – moitié stratège, moitié partenaire créatif. Le timing était parfait : les marques cherchaient des interlocuteurs capables de décrypter les nouvelles attentes des consommateurs, pas juste de remplir des camions. SLS est né de ce besoin… et d’une bonne dose d’optimisme ! (sourire)

Votre collaboration avec des géants comme Crocs a marqué les débuts. Quel apprentissage en gardez-vous ?

Éric Bécart : « Ces partenariats nous ont appris à penser out of the box. Crocs, par exemple, c’était bien plus que des sandales : un phénomène culturel. On a transplanté cette logique dans la décoration. Le design ne se limite pas à un objet – il raconte une histoire, crée un lien. C’est cette philosophie qu’on applique aujourd’hui à chaque collaboration. »

Quel est le « secret » de SLS pour concilier créativité et rigueur stratégique ?

Éric Bécart : « La clé, c’est l’équilibre entre data et intuition. On analyse les tendances, les chiffres, les comportements… mais on laisse toujours une place à l’audace. Une collection peut être data-driven, mais si elle ne suscite pas d’émotion, elle passe à côté de l’essentiel. Notre rôle ? Trouver ce point de bascule où le rationnel épouse le désir. »

Comment se passe la sélection d’une marque aujourd’hui ? Un critère qui vous fait systématiquement dire « oui » ?

Éric Bécart : « Le feu sacré ! (rires) Plus sérieusement, on cherche des marques qui assument leur identité. Un produit peut être techniquement parfait, s’il n’y a pas de vision claire derrière, il ne percera pas. Mon green flag ? Un créateur capable d’expliquer en 30 secondes pourquoi son objet mérite d’exister… et en 2 minutes comment il va conquérir l’Europe. »

Un défi qui vous anime en 2024 pour SLS ?

Éric Bécart : « Rendre le luxe accessible sans le dénaturer. Le design haut de gamme souffre encore d’une image élitiste en Europe. Nous travaillons avec des marques qui cassent ce code : des pièces incarnées, durables, mais qui parlent à tous. Prochaine étape ? Développer des collaborations trans-sectorielles – imaginez un luminaire co-designé par un architecte et un artiste streetwear… »

Un conseil pour un entrepreneur qui rêve de révolutionner son secteur ?

Éric Bécart : « Écoutez le marché, mais ne lui obéissez pas aveuglément. Les vraies ruptures viennent de ceux qui anticipent des besoins que les consommateurs n’expriment pas encore. Et entourez-vous de gens qui vous challengent : chez SLS, nos meilleures idées sont nées de désaccords créatifs ! »